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« Didactique de la prononciation en langues étrangères »: fiction ou dystopie?

Impressions suite à la parution du livre de G. Miras Didactique de la prononciation en langues étrangères publié chez Didier dans la collection Langues et didactique le mois dernier. Ames sensibles s’abstenir.

Une mise en bouche prometteuse, la 4ème de couverture

sa lecture fait naître une curiosité gourmande.

paragraphe 1

« Cet ouvrage propose d’ancrer la didactique de la prononciation en langues étrangères dans le cadre d’une médiation de la prononciation – en partielle opposition avec un paradigme de phonétique corrective ». En s’appuyant sur un état des lieux en didactique des langues et en phonétique-phonologie, mais plus largement en sciences humaines, le parcours théorico-pratique qu’offre cet ouvrage accompagnera le lecteur dans la déconstruction de représentations communément admises ou la révision de certains concepts à la lumière d’autres cadres théoriques ». 

glose

Enfin quelque chose de novateur dans ce domaine si particulier de la DDLC suscitant souvent méfiance, inquiétude ou incompréhension. L’auteur est un enseignant-chercheur publiant prolixe, il appartient à la nouvelle génération. Il apporte du sang neuf et certainement aussi un regard frais. Il s’apprête à faire bouger les lignes. Voilà qui semble prometteur. 

paragraphe 2

« Il s’agira de considérer tout dispositif comme centré sur le développement d’une agentivité de l’apprenant qui pourra définir ses propres objectifs en termes de choix de normes et de construction d’identité translangagière. L’enseignant est ainsi un médiateur (vs. un modèle) dans le développement de cette responsabilité en reconnaissant que chaque apprenant aura des besoins, des buts et des parcours différents ». 

glose

On identifie immédiatement un lien avec tout un courant de la DDLC et de la sociolinguistique considérant la dimension sociale du langage comme étant au centre de l’enseignement/apprentissage des langues. Avec une autonomisation de l’apprenant, accompagné en cela par l’enseignant-médiateur, qui doit être à même de déterminer ses objectifs comme ses choix… Et je suis personnellement content d’avoir découvert un terme que je ne connaissais pas (qui ne figure pas dans le Petit Robert 2022 non plus) et dont je vous donne la définition (pas celle avancée par G. Miras p. 111 car il peut être nécessaire de la relire 2 ou 3 fois) mais par une autre source: il s’agit de l’agentivité de l’apprenant (voir ci-dessous). Et là, ma gourmandise se mue en voracité: que va proposer l’auteur, quels champs conceptuels va-t’il explorer, quelles propositions novatrices va-t’il mettre à disposition des professeurs de langue et plus précisément de fle.

Agentivité: L’apprenant-sujet doit être capable « de s’affirmer, de s’accomplir personnellement, en paroles et en actes dans le monde ». Il doit « aussi être et se sentir auteur – ou agent – de ses pensées, de ses paroles, de ses jugements et ses actions ».
L’agentivité renvoie à une vision de l’apprenant-sujet « intentionnel », c’est-à-dire initiant son parcours de formation, le co-construisant avec l’opérateur de formation, s’auto-régulant en train d’apprendre. Cela signifie qu’il développe des capacités de meta-apprentissage et que ses motivations pour sa formation sont avant tout intrinsèques.
source: 
https://www.blog-formation-entreprise.fr/concepts-pedagogiques-13-subjectivation/https://www.blog-formation-entreprise.fr/concepts-pedagogiques-13-subjectivation/

Orientation de l'ouvrage

Grégory Miras expose une proposition de modélisation didactique à partir d’un cadre théorique considérant la prononciation comme un processus complexe reposant sur les principes combinés du socioconstructivisme, de l’émergentisme et de la théorie du chaos. Tout en puisant dans une kyrielle d’autres disciplines. Une impressionnante bibliographie éclectique permet de compléter si besoin l’argumentation de l’auteur ainsi que ses allégations.

Je me permets de rappeler que la phonétique du fle à visée didactique s’applique à plusieurs macro-domaines comme indiqué dans la figure ci-dessous.

Les domaines de la phonétique du fle à visée didactique (Billières, 2019)

Beaucoup de spécialistes de phonétique du fle travaillent essentiellement aux niveaux de la matière sonore et de la gestualité. Les niveaux supérieurs sont également considérés, naturellement.  Mais ils demeurent « soumis » à ce patient travail de fond imposé par l’objectif d’améliorer graduellement la prononciation des apprenants en L2. Et, partant, de faciliter leur intégration dans des situations de communication et d’interaction. 

G. Miras rappelle fort à propos que les phonéticiens-didacticiens sont très loin d’être légion. Et qu’il y a en leur sein déficit d’encadrants pour des travaux de recherches permettant à la discipline d’aller de l’avant.

L’orientation suggérée par G. Miras est originale et complémentaire de beaucoup de ces travaux. Il se situe pleinement dans les macro-domaines de la culture et de l’orailité. Son apport est à même de constituer un enrichissement substantiel à la discipline.

L’ouvrage s’articule en trois grandes parties :

1. Didactique de la prononciation: déconstruire les représentations pour ouvrir d’autres voies

2. Pour une médiation de la prononciation en didactique des langues

3. Pour une recherche-action responsable en didactique de la prononciation

Il est impossible d’en faire l’exégèse dans un article de blog. Mais il est loisible de livrer le ressenti que procure la lecture de ce livre.

Une lecture pas forcément fluide

Pour qui n’est pas habitué à la gent universitaire et aux coutumes de certains de ses membres, la lecture de cet ouvrage peut être source de difficultés. G. Miras est de toute évidence un spécialiste du domaine de très haut vol. Il le prouve tout au long des 210 pages de texte. Il maîtrise le jargon disciplinaire en virtuose et en fait un usage constant dans des phrases souvent complexes nécessitant une lecture attentive et soutenue. Il développe son argumentation dans de longs paragraphes où plusieurs auteurs sont sollicités (ouvrir le livre n’importe où). Une manière d’afficher l’étendue de son savoir comme son esprit de synthèse – à moins qu’il ne s’agisse de s’abriter derrière ces références. Quoi qu’il en soit, la consultation de l’ouvrage ne s’en trouve pas facilitée, d’autant plus que l’auteur cite fréquemment plusieurs points de vue au sein d’un même paragraphe avant de  passer à autre chose dans la suite de son propos. 

C’est ainsi que durant toute la première partie de l’ouvrage je me suis souvent demandé « Mais où veut-il en venir? » . Il est certes possible d’adopter une attitude critique, de déconstruire les représentations induites par la doxa pour envisager un autre positionnement et convoquer des cadres théoriques originaux. Mais le contenu de ces 94 pages verbeuses et ampoulées est purement spéculatif et théorique. Et pas forcément convainquant. Car une question lancinante me taraude: « tout cela est bel et bon, mais comment compte s’y prendre G. Miras pour concrétiser tous ses apports abstraits afin de les rendre accessibles et exploitables pour les profs de langues? Si l’on considère que cet écrit s’adresse à de (futurs) enseignants de langues vivantes. 

Peut-être aurai-je une réponse dans la 2ème partie. G. Miras entend  poser « les jalons d’une modélisation didactique en faveur d’une médiation de la prononciation, dont les principes centraux seront partiellement en opposition avec ceux d’une approche uniquement corrective. [Il tentera] de suggérer, tout d’abord, qu’au-delà d’un travail sur des unités purement linguistiques segmentales et suprasegmentales, il est question d’accompagner les individus dans une transformation de leur identité au sein de communautés langagières. Cette transformation peut être plus ou moins profonde et les individus-apprenants ont une certaine agentivité dans la construction ou non de ces identités. Si l’on part de ce principe, il est alors nécessaire de poser un autre cadre didactique que celui correctif, afin de guider l’apprenant dans une médiation interindividuelle et langagière » (Miras, 2021, 95)

L’auteur décrit une approche par tâches s’inspirant de celle initialement proposée par Narcy-Combes (p. 132 suiv). Suit un développement amphigourique dont je retiendrai qu’il permet de mettre en avant une nouvelle terminologie, précisément commentée, qui rendra assurément service aux chercheurs comme aux enseignants: 

Lexique sugggéré par Miras (2021: 118)

Dans la 3ème partie, M. Miras adopte une position de chercheur en didactique de la prononciation. Il dresse un état des pratiques de recherche dans le domaine et suggère plusieurs pistes d’études sur la perception et la production. Il envisage également promouvoir divers types d’enquêtes et de questionnaires. Ces questionnements multiples serviront à corroborer le modèle théorique complexe qu’il a exposé dans le présent volume. C’est nettement une attitude de didacticien menant ses recherches dans la cadre d’un laboratoire. Ce qui est normal au vu de l’évolution du fle si on adopte une perspective diachronique. Il me faut en toucher quelques mots car cela est de nature à éclairer la suite de mon propos.

Didactique et/ou méthodologie de l'enseignement de la prononciation

Le didacticien le méthodologue et l'enseignant

La figure suivante illustre la différence fondamentale entre le méthodologue des années 60-80 aux côtés du prof de fle,  échangeant constamment avec lui et entretenant un rapport de solidarité et de complémentarité.. Le didacticien s’impose fin années 80. Il n’est pas nécessairement un spécialiste de fle, et n’a pas forcément de rapports directs avec les enseignants car son rôle est de diriger les travaux de doctorants au sein d’un laboratoire. Ce sont essentiellement eux qui servent de truchement.

Je traite de cette question dans plusieurs articles du blog et notamment : D’aujourd’hui à hier en didactique du fle et Le fle à travers les âges  

J’y constate que le didacticien s’impose  par rapport au méthodologie courant années 80-90, pour maintes raisons. Et qu’il est situé « en haut » dans la figure ci-dessus, à proximité des disciplines-ressources et des référentiels qui constituent une grande source d’inspiration et d’hypothèses à creuser. Le didacticien est d’abord un chercheur. Il n’a plus le temps d’aller sur le terrain ni de rencontrer les profs praticiens. Il s’efforce de confirmer ses hypothèses, élabore des théories, échange avec ses collègues didacticiens dans des colloques pour didacticiens, propose des modèles que les enseignants devront appliquer dans la classe. Le didacticien a avec l’enseignant une relation d’autorité: *Faites ce que je dis et ça va nécessairement marcher avec vos élèves, mes recherches le prouvent.*

Ceci explique la séparation en pointillés dans la figure en supra. Le méthodologue des années 60-80 en fle était partie prenante de l’ensemble des domaines indiqués, le didacticien moderne a tellement à faire avec l’analyse et le commentaire des disciplines contributoires, des documents de référence et des matériaux d’enseignement que le territoire de la classe et de ses acteurs lui est devenu inconnu -à quelques exceptions près certainement, et il faut l’espérer-

 

Justement, et les profs dans tout ça?

 G. Miras considère « les enseignants de langues comme des chercheurs qui expérimentent tous les jours, sur le terrain, des dispositifs pédagogiques  constitués et générateurs de représentations. Tout enseignant a une responsabilité épistémologique qui repose […] sur quatre éléments » (p. 26) qu’il n’est pas nécessaire de préciser ici. Il ajoute p. 163 que « les enseignants doivent devenir à terme des praticiens chercheurs car il [lui] semble que c’est le levier pour transformer les pratiques ». 

L’auteur paraît oublier que l’immense majorité des enseignants de langues vivantes sont avant tout des praticiens passionnés par leur métier et qui n’ont aucune vocation particulière pour la recherche. Et quand bien même ce serait, ils leur faut passer les diplômes donnant accès à cet univers. Ce qui impose souvent des sacrifices, encore plus à notre époque où de très nombreux professeurs de fle (sur)vivent dans des conditions précaires et sont souvent sous-payés… 

J’ajouterai que le « levier pour transformer les pratiques » est avant tout de la responsabilité du didacticien. Celui-ci doit nourrir la réflexion des enseignants de terrain en les mettant au fait de nouvelles théories et d’approches novatrices- un prof ne cesse jamais de se former. Mais il doit également leur donner les clés pour que ce matériel conceptuel ne reste pas à l’état de discours que le didacticien professionnel peut développer et étirer à l’envi. C’est à lui d’en proposer une « pédagogisation »,  autrement dit d’adapter la théorie ou le modèle au terrain, si tant est 

1) qu’il en soit capable; 

2) que cela soit possible, car toute pégagogisation entraine fatalement une déperdition par rapport à la beauté immaculée de la théorie exposée. Si le didacticien n’y parvient pas, ses propositions restent à l’état de fiction.

Je me suis sans cesse posé la question suivante en lisant ce livre: « Grégory Miras s’y connait-il en phonétique corrective? A-t’il pratiqué à un moment de son parcours professionnel? ». Tant certaines de ses considérations, notamment celles sur l’agentivité de l’apprenant, me paraissaient sur– autant qu’ir-réalistes. L’élève aux prises avec des difficultés de prononciation, a-t’il vraiment le désir/la possibilité de « définir ses propos objectifs en termes de choix de normes et de construction d’identité translangagière ». Dans le monde réel, on ne voit pas trop comment. Dans l’univers d’un laboratoire, en l’état actuel des choses, c’est une utopie – voire une dystopie. Mais qui permet l’organisation de séminaires, de journées d’études, de doctes échanges. Et de publications.

A le lire, M. Miras est un didacticien, certainement pas un méthodologue. Il se livre à un discours d’autorité, Avec beaucoup d’assurance et de prestance, il faut en convenir. Mais il s’agit d’une  expertise externe à la classe, ses acteurs, ses réalités. A aucun moment d’ailleurs l’auteur se situe dans le cadre concret d’une situation d’enseignement/apprentissage et du travail phonétique tel que mené pratiquement. Ce sujet est très soigneusement évité.

Il peut m’être rétorqué: « mettons d’abord en place le cadre conceptuel, la dimension méthodologique interviendra ensuite ». Pourquoi pas. Mais comment, quand, et par qui? 

Ce livre est une pure construction intellectuelle sur la didactique de la prononciation en langue étrangère. Il ne contient pas le moindre paragraphe pouvant être utile à un enseignant de langue vivante. Il rend le domaine encore plus hermétique et inaccessible pour beaucoup de lecteurs potentiels, (futurs ) profs et autres.

J’ai souvent bondi d’indignation à la lecture de cet ouvrage, je n’ai pas décoléré pendant plusieurs jours. Et me suis demandé si je devais réagir ou non. Après tout, l’auteur fait partie de la jeune génération, moi j’ai fait mon temps. Et puis bon…

Que Grégory Miras se rassure. Je ne sais plus qui a dit ceci 

« Nos idées ne triomphent pas par notre force de conviction mais parce que
nos contradicteurs disparaissent avec l’âge »
.

Ce qui dans mon cas ne devrait pas trop tarder..

12 commentaires sur “« Didactique de la prononciation en langues étrangères »: fiction ou dystopie?”

  1. Non ! ne disparaissez pas tout de suite ! On a encore besoin de vous … surtout pour rétablir la vérité sur notre pratique souvent mise à mal par de pseudo-penseurs dans leurs labos
    Je n’ai pas lu le livre mais je ne pense pas l’acheter car je crois que vous en avez fait une analyse très juste

  2. Remerciements. Au-delà ou en-deça de la pertinence des concepts – modeste enseignant-formateur de FLE, je ne suis pas qualifié pour évaluer celle-ci –, ce qui « interpelle quelque part au niveau du vécu » c’est le délire d’une « préconisation », sinon injonction, telle que : « devenir enseignant chercheur ». Les lecteurs m’excuseront ou non, mais je répondrais volontiers et directement, sinon brutalement : « Je veux, mon neveu ! » M. Billières rappelle très justement la précarité des conditions de survie des formateurs – ex. : des offres à 9,00 € / heure (en honoraires !) pour un formateur expérimenté titulaire d’un mastère (en France). De toute évidence, le sieur Miras obéit à l »‘impératif catégorique » des chercheurs : « Publish or perish ». Depuis son lointain nuage, il pontifie sur l' »agentivité » (probablement une traduction littérale de l’anglais) et la « médiation ». La « médiation », autre f…se assez récemment fourguée par les fourmis du CECRL lesquelles obéissent, elles, aux injonctions de leur employeur dont dépend leurs rémunération, qu’on imagine confortables. Bref, nous continuerons à transpirer pour essayer d’apporter aux « agents » (sic) de nos classes (telle femme syrienne divorcée avec deux enfants ayant fui la guerre civile via les campas de réfugiés turcs) ce dont nous estimons, avec eux, être une tentative de réponse à leurs besoins RÉELS, IMPÉRATIFS et URGENTS, i.e., pouvoir se faire comprendre avec un minimum de déperdition « en ligne » dans la plupart des situations de la vie quotidienne, sociale et, ou professionnelle. Sincères salutations.

  3. Addendum… Publication Didier : sans grande surprise… La parution récente d’ÉditoProB1 chez cet éditeur normalement respectable m’a entrainé à formuler plusieurs remarques et, ou critiques auprès de responsables commerciaux. En particulier sur la médiocrité générale des documents sonores de ce manuel par ailleurs ambitieux (ex. : faire croire aux apprenants qu’une actrice professionnelle francophone 100 % native est une Américaine stagiaire dans une entreprise française). Ou encore, sur les grossières erreurs didactiques dans le travail de la prononciation, comme le mélange détonant et récurrent de l’oral et de l’écrit, ex. : « Sur ce texte (écrit) repérez les groupes rythmiques et soulignes la dernière syllabe phonétique de chaque groupe. Puis lisez-là à votre voisin(e) en respectant les groupes et en allongeant les syllabes soulignées pour marquer les groupes. » – M. Billières appréciera à sa juste valeur la profondeur de l’abîme, j’imagine. Erreur tragique : elle conforte dans leur impasse méthodologique des formateurs (il y en a parmi mes collègues, apparemment) qui croient – peut-être même sincèrement –que faire oraliser un texte permet d’évaluer la prononciation d’un apprenant et, ou constitue une activité théoriquement justifiée… « Heureux les simples ! »

    1. Certains ouvrages sont effectivement étonnants depuis quelques années… A se demander si la didactique du fle existe toujours en tant que telle.

  4. À la lecture du titre du livre, j’ai commencé frénétiquement à chercher comment me procurer cette nouvelle parution (je suis à Montréal). Heureusement que j’aie lu votre publication, M. Billières, autrement j’aurais vécu une nouvelle déception sur la voie de ma quête de sources pratiques d’enseignement/apprentissage de la phonétique corrective. Je viens de terminer votre deuxième MOOC sur l’enseignement de la prononciation et je vous en suis grandement reconnaissante. J’y ai appris beaucoup plus sur le fonctionnement en classe comparé à toutes ces théories abstraites et présomptueuses se situant à des années lumière de la pratique quotidienne des enseignants en FLE. Et comme le dit le premier participant dans cet échange, non, ne disparaissez pas, M. Billières. Je n’ai personne d’autre à qui me fier pour continuer à enseigner la phonétique corrective.

    1. Merci pour vos aimables propos et votre commentaire sur les deux Moocs portant sur la phonétique générale et corrective du fle. Quant à l’ouvrage dont il est question dans ce billet, il constitue certainement la publication la plus décalée et infatuée qu’il m’ait été donné de parcourir de toute ma carrière dans le domaine de l’enseignement de la prononciation en langues étrangères.

  5. Comme l’indiquent les commentaires, il est grand temps que les « didacticiens » redescendent sur terre. Les enseignants-formateurs ont certes le plus grand besoin des résultats de la recherche, des hypothèses de travail des chercheurs, de leurs théories… mais surtout pas d’une Xe couche de pression ajoutées aux nombreuses déjà empilées (en particulier sous la férule « père sévère » du CECRL). M. Billières avait justement fait le point dans une précédente publication sur les innombrables injonctions (partiellement) contradictoires faites aux malheureux pédagogues du FLE qui croulent sous la charge. « C’est assez s’écrient les cétacés » (comme le chantait il y a déjà longtemps l’immense et regretté jazzman toulousain).

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